Stats : Pourquoi il ne faut pas rater les fins de matches de l'OL de Pierre Sage (2024)

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Il y a parfois des points qui vous filent inexplicablement sous le nez, et d'autres qui tombent du ciel. Défait dans un match «invraisemblable», selon les mots de son entraîneur Pierre Sage, le 22septembre face à l'OM (2-3), l'OL a remporté, dimanche à Toulouse (2-1), une rencontre dont le contenu proposé ne valait sans doute pas le moindre point, si bien que le technicien «n'attendait pas grand-chose» de la fin de partie.

Il lui arrive donc de ne pas tout voir avant tout le monde: encore une fois, Lyon a fait la différence au buzzer, sur une action initiée par Rayan Cherki et conclue par Malick Fofana, sortis du banc 40 minutes plus tôt.

L'OL a pris 53% de ses points après avoir été mené au score sous Sage

L'après-midi longtemps morose avait salement commencé pour les Lyonnais, punis de leur mauvais alignement défensif par Yann Gboho (1-0, 14e). Les suiveurs assidus du club rhodanien le savent désormais: il n'y a plus rien d'alarmant à voir leur équipe concéder l'ouverture du score, ce qui leur est souvent arrivé (24 fois en L1 depuis le début de saison dernière), mais ce qui n'est plus si inquiétant depuis qu'elle présente une capacité de réaction hors du commun.

Ainsi, depuis la prise de fonctions de Sage, fin novembre 2023, l'OL a pris 53 points en 28 matches de Ligue1, dont 28 après avoir été mené au score. Dans le détail, les Gones ont totalement inversé neuf rencontres: outre celle de dimanche, le 1-3 face à Strasbourg est devenu un 4-3 en août dernier, puis en seconde partie de saison dernière, le 0-2 puis 2-3 face à Lille s'est transformé en 4-3, le 0-1 contre Monaco en 3-2, le 1-3 contre Brest en 4-3, le 0-1 à Nantes en 3-1, le 1-2 à Toulouse en 3-2, le 0-1 à Metz en 2-1, et le 0-1 à Montpellier en 2-1. Le nul face à Reims (1-1), en mars 2023, l'un des deux seuls matches sans vainqueur de l'ère Sage (avec le 0-0 à Lens le 15septembre), a également été obtenu après avoir réagi à la marque.

L'art du changement

Cette année, encore plus que la précédente, Pierre Sage peut se targuer de bénéficier d'un banc de qualité. Ce qui n'a pas que des avantages, notamment lorsqu'il faut parvenir à concerner tout le monde, mais qui permettait tout de même à l'OL, dimanche, d'avoir Rayan Cherki, Malick Fofana, et Alexandre Lacazette sur la touche, alors que Saïd Benrahma, Georges Mikautadze et Wilfried Zaha avaient commencé le match, et que Gift Orban et Ernest Nuamah n'étaient même pas du déplacement.

Il faut tout de même reconnaître à l'entraîneur lyonnais qu'il sait parfaitement utiliser ses cartouches. Depuis qu'il a pris l'équipe en main, près de 30% des buts de l'OL en L1 (14/48) ont été inscrits par des joueurs entrés en cours de jeu, avec justement Malick Fofana, 4 buts en tant que joker, comme principal game changer devant Orban (3), même si les entrées de Cherki, parfois passées dans l'ombre du faisceau statistique, ont également changé nombre de rencontres.

Et l'impact est impressionnant: ces 14 réalisations marquées par des joueurs appelés à la tâche en cours du jeu ont permis à Lyon de remporter la moitié de ses points en L1 (26/53) sous l'ère Sage grâce à leurs buts (bien souvent) et passes décisives (plus rarement), sachant qu'en parallèle, la formation rhodanienne a engrangé 40% de ses points (21/53) à partir du premier changement effectué. Ce qui intervient généralement peu après l'heure de jeu.

Le maître du temps additionnel

Enfin, la victoire de dimanche a confirmé qu'il ne faut jamais crier match nul trop vite lorsqu'on affronte l'Olympique Lyonnais. Fofana a inscrit la 6e réalisation des Gones au-delà de la 90e minute en Ligue1 en 2024, soit plus que toute autre équipe. Ces buts au buzzer ont d'ailleurs permis à l'OL de remporter 8 points sur cette période: deux à Toulouse, deux contre Strasbourg (2-1), décisifs pour arracher la qualification en Ligue Europa à la dernière minute de la dernière journée la saison dernière, et plus tôt, deux également contre Lille (4-3) et Brest (4-3). Celui de Rayan Cherki contre l'OM dimanche s'est avéré inutile, comme celui d'Orban à Nantes (3-1) en avril 2023. De quoi démoder le Fergie Time.

8 réactions

Les supporters de l'OL reconnaissent le talent des joueurs et du coach, mais pointent du doigt les difficultés de l'équipe à maîtriser les matchs de bout en bout. Certains s'inquiètent de la préparation des rencontres et du contrôle du milieu de terrain, malgré un roulement sain des joueurs et des moments spéciaux en fin de match.

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